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Inauguré en 1822 par le premier gouverneur britannique de l’île Maurice, Sir Robert Farquhar, dix ans après la conquête britannique, le Théâtre de Port Louis fut un des premiers théâtres à être construite dans l’Hemisphere Sud, et allait accueillir des troupes théâtrales et lyriques tout au long du 19ième et 20ième siècles. Des artistes mauriciens et internationaux fréquentaient régulièrement ce théâtre pour une longue saison hivernale de pièces de théâtres et d’opéras, jouant dans des oeuvres tels La Bohême, La Barbière de Seville, La Troubadour, Rigoletto et Aïda. Des trains de nuit étaient même mis à disposition des amateurs d’opéra afin de leur permettre de rentrer chez eux après les représentations, et les revues culturelles Port Louis Mondain et Maurice Théâtre assurait une couverture médiatique de ces événements dans la presse.

L’ingénieur Vandermeesch a créé le dôme magnifique du théâtre en hommage aux grands compositeurs lyriques.

Le Théâtre de Port Louis était le seul centre de l’opéra à Maurice jusqu’à la construction en 1933 du Théâtre le Plaza à Rose Hill. Il est fermé depuis 2008 en attendant des rénovations urgentes.

 


Le théâtre du Plaza fait partie d’un complexe municipal dont la construction fut décidée en 1927 en réponse, entre autres, à une pétition des habitants de la ville réclamant que soit construite « une salle de spectacles digne de l’importance toujours grandissante » de l’agglomération. A cette période, en effet, seul le théâtre de Port-Louis pouvaient accueillir décemment les troupes lyriques qui chaque année s’installaient pour une saison à l’île Maurice. Par conséquent, lors de performances en dehors de la capitale, les troupes devaient se contenter de salles de cinéma aux scènes exigües et à l’acoustique inadapté. Un concours national retint le projet de la structure actuelle, à savoir trois corps de bâtiments surélevés, entourés de marches en pierre brut et reliés tout en étant indépendants les uns des autres et abritant une aile composée de bureaux destinés à l’administration urbaine, une deuxième aile offrant une vaste salle des fêtes pouvant recevoir bals et banquets et équipée de vestiaires et un corps principal dans lequel est aménagé le théâtre.

Un projet ambitieux réalisé avec succès

Construit dans le style à l’italienne à la qualité acoustique appréciable, il peut accueillir jusqu’à 1 500 personnes avec ses 54 loges, ses 450 sièges en première, ses 422 places de seconde, ses 426 de troisième et son promenoir prévu pour 100 personnes. Grâce aux conseils d’un impresario français, Louis Tharaud, vivant à Rose-Hill à l’époque de la construction, certains défauts qui auraient pu être préjudiciables au bon usage scénique ont pu être évités.

L’inauguration du 27 mai 1933

Il était prévu qu’un opéra ou une opérette – dont la mise en scène aurait été confiée à Louis Tharaud - inaugure ce lieu dont la construction et l’achèvement prirent cinq années et subissant, entre autres, un cyclone violent et dévastateur. Mais les réalités budgétaires eurent raison des plus audacieuses attentes : ce fut une comédie musicale, Le lieutenant souriant, mais dans une version cinématographique qui inaugura les lieux. Adaptée de l’opérette Rêve de valse d’Oscar Straus, cette comédie tournée en 1932 rassemblait des interprètes prestigieux : l’inégalable Maurice Chevalier, la pétulante Myriam Hopkins et la non moins séduisante Claudette Colbert. Et en attendant que des troupes se succèdent sur la scène, l’exploitation fut confiée à une compagnie qui l’utilisa en tant que salle de projection publique et lui donna le nom de PLaza.

Le Plaza : pièce essentielle de la vie théâtrale locale

La première troupe théâtrale à s’y produire a été, dès 1932, une troupe mauricienne, le Mauritius Dramatic Club, interprétant en anglais des pièces du répertoire anglophone dont des drames shakespeariens, des comédies et des pièces policières.
Très vite, allaient se succéder des spectacles répondant à tous les genres des arts de la scène et s’exprimant dans différentes langues quoique majoritairement en français et en anglais : pièces classiques, drames, comédies, opérettes, opéras, troupes de music-hall, ballets, danses indiennes, festivals, démonstration de culturistes, défilés de mode, séances de magie …
Ces soirées n’étaient pas seulement le fait de troupes étrangères mais également des propositions de troupes locales. Et, parallèlement aux projections cinématographiques qui n’ont jamais cessé depuis l’ouverture, les trois coups du brigadier annonçaient très régulièrement le lever du rideau rouge qu’attendait avec impatience un public de passionnés de la scène. Les premières pièces mauriciennes à y être jouées furent, dans les années 50, Mirages et Iscariote d’Arthur Martial, puis La Verrue d’André Masson et Judas de Malcolm de Chazal en 1960.

Dans les coulisses

Au fil des ans une expertise de haut niveau s’est instaurée derrière la scène. Sous la houlette d’un responsable des décors, Serge Constantin, également peintre formé aux grandes écoles d’art de Londres et de Paris, machinistes, électriciens et décorateurs apportaient leur contribution à la féerie qui faisait vibrer les spectateurs.

Source : Le Plaza : un demi-siècle de vie théâtrale (1990) de G. André Decotter

 

Malheureusement le théâtre est fermé pour rénovation depuis des années. La partie avant comprenant la salle des fêtes à elle été rénovée. La rénovation du théâtre lui même est attendue.

L’art lyrique à l’Ile Maurice commence presque avec l’Histoire du pays. Vers 1740, Mahé de Labourdonnais offre à l’île sa première salle de spectacle où sont joués jusqu’à la fin du XVIIIème siècle pièces de théâtre et opéras. Mais l’île voulait son théâtre et c’est en 1822 qu’est inauguré le Le Théâtre de Port-Louis, le premier théâtre de l’hémisphère sud. On y joue à guichets fermés le premier soir une comédie, La partie de chasse d’Henry IV et un opéra, La maison à vendre. Cette salle à l’italienne tout au long du XIXème siècle accueille chaque année, des troupes françaises débarquant à Port-Louis pour une longue saison théâtrale. On y joue, entre autres, La Dame Blanche, Guillaume Tell, La Bohême, Norma, Le Barbier de Séville, L’Africaine, Le Trouvère, Rigoletto, La Juive, Aïda, Samson et Dalila…

L’ouverture d’un deuxième théâtre en 1933 (voir Le Plaza ) Celui-ci donne à l’art lyrique une nouvelle scène où se produiront, au cours du XXème siècle, des artistes dont le baryton Arthur Maurice et les ténors Max Moutia et Henry Wilden. On y applaudit aussi des opérettes comme Monsieur Bourgogne, Les Pieds Nickelés, Coquin de Printemps et Quatre Jours à Paris. A partir des années 60, les productions se font plus rares mais l’art lyrique retrouve sa place dans la vie culturelle mauricienne en ce début de XXIème siècle grâce au festival Opera Mauritius qui a présenté en 2009 Les Pêcheurs de Perles et en 2010 Carmen.
Opéra Mauritius redonne à l’art lyrique, véritable pan du patrimoine culturel mauricien, sa place dans l’actualité culturelle nationale et internationale

Opera Trust est supervisé par 4 "trustees" :
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